La hernie discale chez le chien est une affection douloureuse, potentiellement grave, qui touche la colonne vertébrale. Elle peut entraîner des douleurs chroniques, une gêne locomotrice voire une paralysie. Une détection précoce et une prise en charge adaptée sont essentielles pour préserver la qualité de vie de l’animal.
La hernie discale chez le chien est une affection du dos qui touche les disques intervertébraux. Ces structures situées entre toutes les vertèbres agissent comme des amortisseurs.
Le disque intervertébral est essentiellement cartilagineux, il est composé en son centre d’un noyau gélatineux entouré d’un anneau fibreux.
Quand un disque est endommagé, l’anneau fibreux peut se déformer voire se rompre, le noyau gélatineux peut alors sortir de sa position normale, c’est ce qu’on appelle une hernie. Cette hernie, si elle se déplace vers le haut vient comprimer la moelle épinière enfermée dans le canal rachidien.
On distingue deux types principaux de ’hernie discale chez le chien :
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Dans tous les cas, la hernie discale provoque une inflammation des tissus qui entourent la moelle épinière (les méninges), des douleurs importantes et parfois des atteintes neurologiques sévères lorsque la moelle épinière est déplacée ou comprimée par la hernie.
Certaines races présentent une prédisposition génétique à développer des hernies discales, notamment :
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Les chiens de petite taille à dos long sont majoritairement touchés par les hernies de type I. À l’inverse, les chiens de grande taille comme le Berger allemand, le Labrador ou le Golden Retriever sont plus sujettes aux hernies de type II.
L’apparition est plus fréquente entre 3 et 7 ans, mais certains chiens peuvent présenter des intense sont également des facteurs de risque.
Les symptômes d’une hernie varient selon la localisation et la gravité. On peut observer une raideur, une perte d’équilibre ou une démarche hésitante. Si la moelle épinière est comprimée, les membres peuvent devenir faibles, voire paralysés.
Un chien qui souffre peut refuser de sauter, de se promener, ou manifester des douleurs lorsque l’on veut le caresser ou le toucher. Dans les cas les plus sévères, on peut observer des difficultés pour uriner, une incontinence fécale, une paralysie partielle ou totale des membres, et enfin une disparition de la perception de la douleur.
Ne portez pas votre chien de manière inappropriée : gardez son dos le plus droit possible et portez-le avec douceur en évitant les manipulations inutiles. Ne donnez jamais de médicaments sans avis vétérinaire, même des anti-inflammatoires destinés à l’humain.
Un diagnostic précoce améliore les chances de récupération. Un chien qui a perdu totalement l’usage des ses membres depuis moins de 48 heures a théoriquement 50 % de chance de récupérer sa mobilité si une chirurgie est pratiquée rapidement.
Un scanner ou une IRM, réalisés sous anesthésie générale, sont indispensables avant toute intervention. Ils permettent de confirmer le diagnostic, de localiser la hernie et d’évaluer le degré de compression de la moelle épinière.
Dans les cas “légers” et peu douloureux, un traitement médical peut suffire. Il comprend du repos strict, des anti-inflammatoires, et parfois de la physiothérapie pour limiter la perte musculaire et favoriser la récupération.
Lorsque la douleur s’intensifie ou que l’animal contrôle moins bien ses membres, la chirurgie devient nécessaire. Elle vise à retirer le disque intervertébral déplacé et à libérer la moelle épinière.
La période postopératoire demande une vigilance particulière : une restriction d’activité est impérative en évitant les sauts, les escaliers, les jeux ou les courses pendant plusieurs semaines. La physiothérapie post opératoire en associant les massages, l’électrostimulation ou la balnéothérapie accélère grandement la récupération. Certains chiens retrouvent une autonomie partielle ou complète en quelques semaines.
Bien qu’il ne soit pas possible d’éliminer totalement le risque, certaines mesures aident à limiter les récidives. Contrôlez le poids de votre chien, limitez les sauts, aménagez votre intérieur pour éviter les escaliers et proposez une activité physique modérée. Chez les races prédisposées, une surveillance régulière et un suivi vétérinaire permettent une détection précoce des signes de dégénérescence des disques intervertébraux.
Le degré de récupération dépend de la gravité initiale mais surtout de la rapidité de la prise en charge.
Les hernies discales ne peuvent pas récidiver au même endroit, mais il existe un disque entre chaque vertèbre. Il est donc fréquent qu’un animal déjà fragilisé ou appartenant à une race prédisposée ait plusieurs hernies au cours de sa vie. Un suivi vétérinaire régulier est donc indispensable.
Lorsque la paralysie est irréversible, des solutions existent : chariot roulant, séances de kinésithérapie, et soins à domicile. Avec un accompagnement adapté, un chien paralysé peut conserver une bonne qualité de vie. La hernie discale chez le chien peut être impressionnante, mais une prise en charge rapide améliore considérablement les chances de récupération. En cas de doute, mieux vaut consulter que d’attendre. Prenez rendez-vous dès maintenant dans l’une de nos cliniques vétérinaires pour un diagnostic.
Le coût varie selon plusieurs facteurs : localisation de la hernie, examens réalisés (IRM, scanner), durée d’hospitalisation, soins post-opératoires, et expérience du chirurgien.
Après avoir réalisé les examens d’imagerie, l’intervention chirurgicale dure en moyenne 1h , selon la localisation de la hernie, la complexité du cas et la technique chirurgicale employée. Elle est réalisée sous anesthésie générale et nécessite une préparation minutieuse ainsi qu’un suivi post-opératoire attentif.
La convalescence inclut généralement du repos strict, des soins post-opératoires, parfois de la rééducation fonctionnelle. Le suivi vétérinaire est essentiel pour surveiller l’évolution.
Il faut soutenir l’avant et l’arrière du corps en même temps, en évitant toute flexion de la colonne vertébrale et tout mouvement brusque.