La vaccination est un acte qui peut paraître anodin mais qui a toute son importance. En effet, tenir à jour les vaccins de votre chat est essentiel pour le maintenir en bonne santé et le protéger contre des maladies infectieuses potentiellement graves. Ainsi, la vaccination joue un rôle essentiel dans le bien-être de votre chat et l’augmentation de son espérance de vie. Découvrez les conseils de nos vétérinaires.
Les rendez-vous vaccinaux font partie des étapes lorsqu’on accueille un chaton à la maison. Il est important de savoir que les vaccins aident à protéger contre des maladies infectieuses causées par certains virus et bactéries. Ils stimulent le système immunitaire et aident l’organisme à lutter contre les infections. Sans vaccination, de nombreux chats peuvent tomber gravement malades et pourraient mourir de maladies que leur système immunitaire est incapable de combattre efficacement par lui-même.
Il est tout d’abord important de savoir que les nouveau-nés absorbent les anticorps d’origine maternelle (MDA) via le colostrum. La majeure partie de l’absorption se produit dans les 24 heures suivant la naissance. Cependant, ces MDA interfèrent avec l’immunisation active car les MDA inhibent la production d’immunoglobulines (IgG) chez le nouveau-né. Ils neutralisent également les antigènes du vaccin (les « protéines vaccinales ») et les empêchent de stimuler la réponse immunitaire.
Le MDA diminue à un rythme variable. Certaines études démontrent que les MDA chez les chatons étaient au taux le plus faible vers l’âge de 3 à 4 semaines, ce qui suggère que les chatons pourraient être sensibles aux maladies infectieuses à partir de l’âge de 1 mois. Néanmoins, il est essentiel de savoir qu’il existe des variations individuelles considérables dans le taux de déclin des MDA et que certains chatons maintiennent des concentrations élevées de MDA pendant plusieurs mois.
De ce fait, une série d’injections est administrée aux chatons toutes les 2 à 4 semaines jusqu’à l’âge de 16 à 18 semaines, afin d’augmenter les chances qu’une vaccination réussie se produise peu de temps après le déclin des MDA à des titres suffisamment bas.
La question de la vaccination doit se poser dès le plus jeune âge de votre chat. Vous l’aurez compris, dès leur naissance, les chatons sont protégés par les anticorps de leur mère. Mais cette immunité baisse progressivement et à un rythme variable. Il devient alors nécessaire de commencer à vacciner les chatons autour de 2 mois d’âge pour que ces vaccins prennent le relai. Plusieurs injections sont alors nécessaires, on appelle cela une primo-vaccination : dès 6 à 8 semaines d’âge, avec 3 injections à environ un mois d’intervalle, puis 6 à 12 mois après (dépendant du vaccin).
Nous vous rappelons qu’ensuite, les rappels (annuels ou tous les 2 à 3 ans, dépendant du vaccin et du mode de vie de chaque chat) sont nécessaires pour maintenir une protection optimale de votre chat contre ces maladies infectieuses.
Il est important de noter qu’en cas de dépassement de la date de rappel annuel, il peut être nécessaire de recommencer le processus de vaccination chez des chats jeunes (car le chat pourrait ne plus être considéré comme protégé). Ne vous inquiétez pas, afin de palier un éventuel oubli, nos vétérinaires s’assurent de vous envoyer des rappels en amont afin que vous puissiez planifier votre rendez-vous de vaccination vétérinaire pour votre compagnon.
Lorsque nos vétérinaires vaccinent votre chat, ce dernier est protégé contre deux maladies dont la vaccination est dite essentielle et une troisième dont la vaccination est fortement conseillée. Une quatrième est également une maladie contre laquelle il est possible de faire vacciner votre chat, obligatoire dans certains cas.
Le Typhus du chat est une maladie qui se nomme également Panleucopénie féline et qui est causée par un virus : le Parvovirus. Ce dernier va rentrer dans l’organisme d’un chat par contact avec un chat infecté ou bien via les selles d’un chat infecté. Le Typhus est une maladie très contagieuse.
Chez le chien, cette maladie s’appelle la Parvovirose. Cette maladie peut être mortelle chez le chat et tout particulièrement chez les chatons, d’où l’importance de contacter un vétérinaire afin d’établir un protocole sans faire courir de risques à de très jeunes chats. Dès lors qu’un chat est infecté, le virus va notamment aller se loger au niveau de l’intestin et engendrer une gastro-entérite hémorragique pouvant conduire à une déshydratation. Un abattement important fait également partie des signes cliniques de cette maladie, d’où son nom provenant du grec Tuphos. Enfin, une baisse de l’immunité peut également survenir, rendant le chat vulnérable à d’autres maladies. À noter que le Typhus fait partie des vices rédhibitoires du chat.
Pour savoir si votre chat est vacciné contre cette maladie, ouvrez son carnet de vaccination et regardez les lettres des étiquettes : le Typhus est inscrit sous la lettre P (pour Panleucopénie), souvent associée à RC.
Ce syndrome infectieux est causé par deux virus. Tout d’abord, l’Herpèsvirus félin de type 1 (FHV-1) qui se transmet par contact avec un chat infecté.
Ce virus va se loger un peu partout dans l’organisme, mais les signes cliniques le plus fréquemment visibles chez le chat sont les suivants : une conjonctivite, des éternuements, un jetage (écoulement du nez) de la fièvre ou encore des écoulements des yeux. Le second virus est le Calicivirus félin, responsable quant à lui d’une atteinte de la bouche (ulcères, inflammation) mais aussi d’une conjonctivite et d’une atteinte générale.
Le Coryza est également potentiellement mortel, notamment chez les chatons les plus sensibles, ou encore en cas de forme hypervirulente (systémique).
Pour savoir si votre chat est vacciné contre cette maladie, ouvrez son carnet de vaccination et regardez les lettres des étiquettes : le Coryza est inscrit sous les lettres R (pour Rhinotrachéite, correspondant à l’Herpèsvirus) et C (pour Calicivirose, correspondant au Calicivirus), souvent associées au R.
Le virus responsable de la Leucose féline se nomme FeLV (pour Feline Leukemia Virus). Ce vaccin est essentiel uniquement jusqu’à l’âge d’un an inclus. Par la suite, il est conseillé selon le style de vie du chat (vie en extérieur ; pension pour chats pendant les vacances, etc.).
En cas d’infection, le virus peut augmenter le risque de dévélopper des maladies graves et mortelles, incluant les anémies et les cancers (lymphome).
Nos vétérinaires sont là pour vous donner les meilleurs conseils afin de préserver au mieux la bonne santé et le bien-être de votre chat. À noter que la leucose féline fait partie des vices rédhibitoires du chat.
Pour savoir si votre chat est vacciné contre cette maladie, ouvrez son carnet de vaccination et regardez les lettres des étiquettes : la leucose est inscrite sous les lettres FeLV, du virus éponyme.
Nous vous parlions d’une quatrième maladie au début de cette partie, à savoir la Rage. Cette vaccination ne fait en effet pas partie des vaccins dits essentiels mais elle reste tout de même recommandée, d’une part en cas d’importation illégale d’un animal enragé à proximité de votre lieu de vie et d’autre part, elle est obligatoire si votre chat doit passer les frontières de l’Hexagone.
C’est en effet cette mesure qui permettra à votre animal de posséder un passeport européen, en plus de le protéger contre cette maladie mortelle.
La Rage est une maladie zoonotique, ou zoonose, c’est-à-dire qu’elle peut se transmettre aux humains (et inversement). Elle est provoquée par un virus responsable de signes nerveux, notamment une encéphalite, c’est-à-dire une inflammation du cerveau.
La transmission de ce virus se fait majoritairement par morsure mais aussi par griffure chez le chat ou encore par léchage d’une plaie ouverte. Le virus est en effet présent dans la salive et peut alors se transmettre par griffure après que le chat atteint ait léché ses griffes. Ce qu’il faut bien comprendre pour cette maladie, c’est qu’un chat infecté peut transmettre la maladie à ses congénères – mais aussi aux humains – alors même que les signes cliniques ne sont pas encore apparus.
Chez le chat, on note un changement de comportement, une importante salivation, des problèmes de coordination puis une paralysie progressive jusqu’à la mort.
Que ce soit chez l’animal ou chez l’humain, il n’y a pas d’autre issue que la mort en cas de rage puisque malheureusement aucun traitement n’est disponible à ce jour, la vaccination reste la seule protection.
Certains vaccins n’empêchent pas d’attraper une maladie infectieuse, mais sont tout de même utiles à diminuer l’intensité et/ou la fréquence des signes cliniques liés à la maladie, tout comme d’éviter la mort de l’animal en cas de maladie infectieuse grave.
En outre, la qualité de l’immunité induite par le vaccin est influencée par l’environnement de l’animal, les caractéristiques du vaccin, l’agent pathogène et la compétence immunitaire du chat. Il n’est ainsi pas possible de prédire avec précision le résultat de la vaccination ou la probabilité d’exposition à un agent pathogène.
De nombreux éléments doivent être pris en compte pour décider de la fréquence à laquelle votre chat doit être vacciné. Ceux-ci incluent des facteurs tels que :
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C’est pourquoi les intervalles de rappel (ou « re-vaccination ») peuvent varier d’un chat à l’autre, d’un foyer à l’autre et entre différentes maladies.
Notons que votre compagnon peut être vacciné uniquement s’il est en bonne santé. C’est d’ailleurs pour cela que votre vétérinaire réalise un examen clinique général avant de vacciner votre petit félin.
Ajoutons que les chats recevant des médicaments immunosuppresseurs et une chimiothérapie ne doivent pas être vaccinés, ou vaccinés selon des dispositions particulières (par exemple, en privilégiant des vaccins inactivés aux vaccins vivants atténués). Cela pourrait en effet entraîner une réponse immunitaire sous-optimale, ou stimuler le système immunitaire de façon aberrante.
Enfin, la fréquence du rappel pour le vaccin contre la leucose (FeLV) nécessite une évaluation des risques :
– Tous les 12 mois après la dernière dose de la série pour les chats qui présentent un risque élevé d’exposition (rencontre possible avec des chats FeLV+ et/ou des chats de statut FeLV inconnu).
– Tous les deux à trois ans, lorsque l’homologation du vaccin le permet, pour les chats adultes qui sont moins susceptibles d’être exposés régulièrement aux chats FeLV+ et/ou à des chats de statut FeLV inconnu.
Les chatons nouveau-nés dépendent de leur mère pour se nourrir et se réchauffer, mais aussi pour se protéger contre les maladies infectieuses. Comme nous l’avons vu précédemment, lors des premières tétées, les chatons reçoivent des anticorps provenant du lait maternel (absence de passage d’anticorps via le placenta), qui les aident à assurer leur sécurité pendant quelques semaines à plusieurs mois. Cette immunité offre une protection grâce aux « anticorps d’origine maternelle », travaillant pendant que le système immunitaire du chaton est encore en développement. Cependant, si les niveaux d’anticorps diminuent avant que le chaton n’ait développé sa propre immunité, le chaton est vulnérable aux maladies infectieuses.
D’un autre côté, lorsque le chaton présente des niveaux élevés en « anticorps d’origine maternelle », cela peut interférer avec la capacité de son système immunitaire à répondre pleinement à la vaccination. La vitesse à laquelle les « anticorps d’origine maternelle » diminue est différente pour chaque chaton. Comme il nous est impossible de prédire à quel moment le taux d’anticorps d’origine maternelle des chatons deviendra suffisamment bas pour permettre une réponse efficace à la vaccination, des lignes guides ont été élaborées pour protéger autant de chatons que possible. Une série de vaccins est alors préconisée. Une série incomplète de vaccinations pour un chaton peut rendre votre chaton vulnérable à l’infection. Il est donc important de vacciner votre chaton jusqu’à l’âge d’au moins 16-18 semaines, avec un premier rappel 6 à 12 mois après, selon le vaccin.
Un plan vaccinal spécifique à chaque animal prend en compte des facteurs de risque environnementaux ainsi que des facteurs liés à l’âge et au mode de vie. L’ensemble de ces facteurs détermine la probabilité d’exposition et de susceptibilité aux maladies infectieuses. Même les chats d’intérieur (avec ou sans congénères félins ou canins) seront inévitablement exposés à des agents infectieux dans des situations telles qu’une visite chez le vétérinaire, un contact avec d’autres chats ou via l’exposition à des vecteurs contaminés introduits par l’humain.
Bien qu’il y ait moins de vaccins pour le chat que pour le chien, ces vaccins restent néanmoins importants si vous partez en vacances avec votre chat.
La Leucose concerne en particulier les chats qui sortent puisqu’ils rencontrent des congénères avec lesquels ils risquent de se battre, de se lécher, de boire dans les mêmes endroits, etc.
De ce fait, si vous partez en vacances dans une destination où votre chat aura accès à l’extérieur et sera potentiellement en contact avec d’autres chats, il est fortement recommandé de le vacciner contre la Leucose.
De même, si vous mettez votre chat en pension ou en hôtel pour chats, l’un des vaccins exigés est celui de la Leucose, par prévention.
La vaccination contre la Rage est obligatoire si vous souhaitez voyager à l’étranger, peu importe le mode de transport : voiture, train, avion, bateau. Lorsque votre vétérinaire vaccine votre chat contre la Rage, il vous délivre un passeport à présenter à chaque passage de frontière.
Sachez que l’âge minimum pour vacciner votre animal contre la Rage est de 12 semaines (3 mois) et que le vaccin est valable à partir de 21 jours après l’injection. Pensez donc bien à prévoir cela plusieurs semaines (voire mois) avant de partir en vacances en prenant rendez-vous chez votre vétérinaire.
N’hésitez pas à consulter notre article « Faire garder son chat pendant les vacances« . Vous y trouverez de nombreux conseils liés aux modes de garde, modes de transports et vaccins.
Les avantages de la vaccination l’emportent largement aux risques possibles. Tout comme chez l’homme, après une vaccination, votre chat peut présenter un abattement, un manque d’appétit et/ou de la fièvre, qui se résolvent sans traitement. Tous les symptômes qui persistent pendant plus de 1 à 2 jours doivent être évalués avec votre vétérinaire.
Des réactions allergiques graves surviennent rarement, incluant des vomissements, de la diarrhée, un gonflement du visage ou des difficultés respiratoires. Ces réactions apparaissent quelques minutes ou quelques heures après la vaccination et nécessitent des soins vétérinaires immédiats.
Une autre réaction possible (mais plus rare) est une tumeur au site d’injection qui se développe des mois ou des années après la vaccination. N’hésitez pas dans ce cas à parler à votre vétérinaire de toute bosse ou gonflement persistant aux sites d’injection.
Vous l’aurez compris, la vaccination est le meilleur moyen de protéger votre chat contre ces quatre maladies qui peuvent avoir de sérieuses conséquences sur la santé de votre compagnon.
Cet acte de médecine préventive vous permet de garder votre chat en bonne santé en le protégeant contre des maladies graves et contagieuses aux autres chats, préservant de la même manière sa longévité et son bien-être. Nos vétérinaires sont bien sûr disponibles pour aborder ce sujet avec vous alors n’hésitez pas à prendre rendez-vous dans l’une de nos cliniques vétérinaires si besoin.
Le vaccin contre le Typhus et le Coryza est essentiel pour votre chat. Le vaccin contre une troisième maladie appelée la Leucose féline est également important si votre chat peut être en contact avec ses congénères (week-end à la campagne, vacances en pension féline…). Une dernière maladie pour laquelle une vaccination est fortement recommandée est la Rage. En effet, ce vaccin est obligatoire lorsque votre félin voyage en dehors de la France !
La vaccination de votre compagnon est nécessaire et importante, cela permet de le protéger contre des maladies infectieuses potentiellement graves voire mortelles. Notons que certaines maladies sont contagieuses, cela permet donc de protéger toute la famille. La vaccination joue un rôle essentiel pour le bien-être et l’espérance de vie de votre petit félin.
En cas de dépassement de la date de rappel annuel, il peut être nécessaire de recommencer le protocole vaccinal car le chat n’est plus considéré comme protégé. Nos vétérinaires s’assurent cependant de vous envoyer des rappels en amont pour que vous puissiez planifier le rendez-vous de vaccination vétérinaire de votre chat.