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La calicivirose, maladie virale chez le chat : symptômes et traitements
30 avril 2024

La calicivirose, maladie virale chez le chat : symptômes et traitements

Le calicivirose est due au virus calicivirus, et vous vous demandez peut-être ce qu’est le calicivirus chez le chat ? Pourtant vous devez probablement connaître une maladie très connue et répandue chez nos petits félins : le coryza. Eh bien, les deux sont liés puisque le calicivirus est un des agents pathogènes responsables du coryza chez les chats. Nos vétérinaires vous livrent toutes les informations à connaître sur ce virus dans cet article pour que vous soyez armés contre cette maladie très contagieuse et que vous puissiez savoir quels soins vétérinaires sont nécessaires afin de préserver au mieux le bien-être et la bonne santé de votre petit compagnon.

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La calicivirose, maladie virale chez le chat : symptômes et traitements
Antoine Goll
Antoine GollDocteur vétérinaire de la clinique Charenton-le-Pont

Calicivirus, calicivirose et coryza : quésaco ? 

Afin de ne pas tout mélanger, voici les définitions de tous ces termes pour mieux vous y retrouver.

Le Calicivirus

Tout d’abord, le calicivirus est, comme son nom l’indique, un virus. Le préfixe « calici » vient du latin calyx qui signifie calice. Comme bien des virus, les noms leurs sont attribués selon leur apparence morphologique. Le calicivirus (ou FCV pour feline calicivirus) possède ainsi des calices à sa surface, visibles au microscope (dépressions ressemblant à des coupes). Ce virus est responsable d’une maladie chez le chat appelée calicivirose.

La Calicivorose

Il s’agit de la maladie que l’on appelle classiquement « coryza » chez le chat. C’est en fait un syndrome pouvant être causé par un ou plusieurs agents pathogènes associés. Dans le cas du calicivirus, ce dernier est responsable de 40 % des cas de coryza chez le chat. Cet agent pathogène est très contagieux et il existe plusieurs variant dont la virulence varie d’un virus à l’autre. Un chat peut être atteint de calicivirose sans avoir le coryza, le coryza ou rhinotrachéite virale féline est causé par un complexe d’agents pathogènes dont le calicivirus.

Par ailleurs, le deuxième virus majoritairement rencontré dans les cas de coryza chez les chats est l’herpèsvirus félin de type 1 (FHV-1). 

Les symptômes de la calicivirose chez le chat 

Quel est le mode de transmission du calicivirus ? 

Il existe 3 modes de transmission, direct, indirect et par porteurs sains :

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  • Contact direct, de nez à nez le plus fréquemment et aussi par sécrétions nasales, orales ou oculaires.
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  • Indirecte, ce qui veut dire que les chats ne sont pas entrés en contact l’un avec l’autre, la transmission se fait par des objets contaminés comme des vêtements, des chaussures ou du matériel. La transmission peut également se faire par les urines ou les déjections d’un autre chat.
  • -

  • Certains chats ne montrent pas de symptômes de la maladie, ils sont porteurs sains. Ces chats peuvent donc transmettre le virus à d’autres chats.

Par ailleurs, le calicivirus est très résistant dans l’environnement, ce qui facilite la transmission et rend difficile la gestion de sa propagation.

Comment le calicivirus se transmet-il ?

Une fois présent dans un organisme, le calicivirus va principalement s’attaquer aux cellules des muqueuses des voies respiratoires supérieures (notamment le nez et la bouche mais aussi les yeux) d’un chat atteint. Voilà pourquoi il est notamment présent dans les sécrétions du nez, des yeux et de la bouche d’un chat infecté. Il en résulte ainsi des signes cliniques respiratoires tels que les suivants : 

    -

  • Stomatite (inflammation de la muqueuse buccale : langue, palais, joues) ; 
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  • Rhinite (écoulements du nez, éternuements, etc.) ; 
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  • Conjonctivite (écoulements des yeux) ; 
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  • Voire une pneumonie (principalement chez les chatons). 

Des signes d’une atteinte de l’état général peuvent également être associés (fièvre, abattement, etc.). 

Quels sont les chats les plus souvent infectés ?

Comme tout virus, le calicivirus est présent là où il y a le plus de population. C’est pourquoi, le calicivirus est souvent présent dans les élevages félins. Les éleveurs doivent alors faire tester les parents afin de faire reproduire des parents sains. Les chatons dorment ensemble, mangent ensemble jouent, mordillent… la transmission est donc très rapide.

Les refuges sont bien sûr les lieux dans lesquels le calicivirus est répandu puisque du fait de la surpopulation, il n’est pas toujours facile de séparer les chats.

Enfin, cette affection touche également les chats qui sortent puisque c’est en extérieur que se rencontrent des chats vaccinés et des chats non vaccinés.

Certains chats infectés deviennent des porteurs chroniques du virus, c’est-à-dire qu’ils le gardent sur le long terme. Les symptômes évoluent chez ces chats et la stomatite peut alors être associée à une gingivite, donnant une gingivo-stomatite chronique. Des ulcères de la bouche sont alors visibles, ce qui donne des difficultés au chat pour s’alimenter. Une perte d’appétit et à terme une perte de poids chez votre chat peuvent alors faire suite à ces signes cliniques qui ne sont pas forcément visibles si vous n’inspectez pas la bouche de votre compagnon. Le chat peut également beaucoup plus baver que la normale, on appelle cela une hypersalivation ou ptyalisme. De plus, la perte d’appétit peut également être liée à une perte d’odorat suite à un encombrement des voies respiratoires. 

Par ailleurs, selon la virulence des souches de calicivirus, les plus virulents peuvent attaquer d’autres endroits de l’organisme et d’autres signes cliniques peuvent ainsi survenir comme des œdèmes (face et extrémités des pattes), une atteinte du foie (ictère), des troubles de la coagulation pouvant conduire à des hémorragies ou encore une atteinte de la peau (lésions ulcératives et croûteuses).  

Malheureusement, parfois la maladie est si importante qu’elle peut causer la mort du chat atteint, il est donc très important de mettre en place toutes les mesures préventives nécessaires pour protéger votre chat de ce virus et ainsi préserver son bien-être et sa bonne santé. À savoir que les chatons sont bien plus sujets à développer des formes graves de coryza. 

Enfin, il est à noter qu’à l’instar de plusieurs maladies, certains chats peuvent ne présenter aucun symptôme, ils sont alors asymptomatiques. Ces chats restent néanmoins porteurs du virus et peuvent le transmettre aux autres chats. 

Notons enfin qu’un chat asymptomatique peut devenir symptomatique lorsque son immunité est affaiblie. Par exemple en cas de stress : déménagement, mise bas…

Quel est le traitement de la calicivirose chez le chat ? 

Dès lors que votre chat, jeune ou adulte, présente les signes cliniques évoqués ci-dessus, il est nécessaire de prendre un rendez-vous vétérinaire. Nos équipes pourront alors réaliser un examen clinique complet de votre compagnon, notamment une inspection plus poussée de la bouche et des gencives à la recherche d’ulcères.  

Par ailleurs, nos cliniques vétérinaires disposent d’un laboratoire d’analyses vétérinaires permettant de réaliser des analyses complémentaires (comme des tests PCR ou encore des écouvillonnages) afin de confirmer un diagnostic de calicivirose voire faire des analyses sanguines pour évaluer de potentielles atteintes systémiques dans les cas graves.  

Il n’existe à ce jour malheureusement pas de traitement spécialisé contre cette maladie, seule la prévention reste une protection efficace. Néanmoins, des soins vétérinaires sont nécessaires (nettoyage avec une solution physiologique des yeux, du nez, etc.) voire une hospitalisation dans les cas les plus importants pour mettre le chat sous perfusion afin d’assurer sa bonne hydratation et, selon le cas, faire ce que l’on appelle des nébulisations (soit des inhalations) ou encore réalimenter le chat au moyen d’une sonde alimentaire. De plus, l’administration d’antidouleurs, notamment pour contrer la douleur liée aux ulcères, d’anti-inflammatoires ainsi que d’antibiotiques peut être indiquée pour éviter les infections bactériennes secondaires. 

Dans la plupart des cas, le chat peut se rétablir, surtout s’il vit seul. En revanche, dans les foyers où vivent plusieurs chats, le virus peut circuler plus longtemps.

Comment prévenir le calicivirus chez mon chat ?

Vous l’aurez compris, la seule prévention nécessaire pour éviter la calicivirose, et le coryza de manière générale, reste la vaccination vétérinaire. Cet acte rentre dans le cadre de la médecine préventive vétérinaire.  

Comme nous vous l’indiquions précédemment, les chatons sont particulièrement sensibles au calicivirus. Ainsi, pour éviter l’apparition de formes graves et chroniques, il est recommandé de respecter les recommandations vaccinales vétérinaires afin de garantir une protection pour la bonne santé de votre compagnon mais aussi pour protéger ses congénères, d’autant plus si votre chat sort et est susceptible de rencontrer d’autres chats.  

La vaccination contre le calicivirus fait partie des vaccinations recommandées et ce pour tous les chats quel que soit leur mode de vie du fait de la grande contagiosité du virus et des différents modes de contamination possibles. Un chat vacciné contre le coryza sera donc protégé à la fois contre le calicivirus et contre l’herpèsvirus. Il est néanmoins nécessaire d’avoir en tête que cette vaccination ne permet pas de protéger les chats contre la maladie mais bien de réduire considérablement les symptômes en cas d’atteinte et de diminuer l’excrétion virale.  

Un chat vacciné peut ainsi, dans certains cas, présenter tout de même des signes cliniques en cas de contact avec le virus mais ces derniers seront bien moins graves que dans le cas où le chat ne serait pas vacciné. Ces vaccins sont disponibles dès l’âge de 6 à 8 semaines chez les chatons et le protocole sera à adapter selon plusieurs paramètres. N’hésitez pas à contacter une de nos cliniques vétérinaires pour plus d’informations et pour que nos vétérinaires puissent établir un protocole sur mesure pour votre petit félin afin de préserver au mieux sa bonne santé et son bien-être et ce tout au long de sa vie.

Questions fréquentes

Pas d’inquiétude, la calicivirose du chat n’est pas contagieuse pour l’humain ! Cependant, il se propage rapidement entre les félins. C’est pourquoi un suivi vaccinal est nécessaire et si vous constatez des symptômes chez votre compagnon, n’attendez pas et contactez votre vétérinaire pour qu’il lui prodigue les soins nécessaires.

Nombreux sont les symptômes de la calicivirose chez le chat : • Ulcères buccaux • Hypersalivation • Conjonctivite • Éternuements • Rhinite (avec écoulement nasal) • Fièvre • Léthargie • Perte d’appétit

Ce virus se transmet de 3 façons : par contact direct (sécrétions nasales, orales ou oculaires), par contact indirect (objets contaminés ou par les urines / déjections d’un autre chat) et par porteurs sains (ces chats n’ont pas de symptômes mais transmettent le virus à d’autres chats).

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